Une femme de 22 ans décède lors d’un contrôle anti-drogue à Rennes
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Mercredi 7 Septembre 2022, Une femme de 22 ans décède alors que la Police Judiciaire de Rennes ainsi que la Brigade de Recherche et d’Intervention de Nantes menaient une opération de contrôle anti-drogue.
Vers une heure du matin, une Peugeot 208, au volant de laquelle était un homme de 26 ans, accompagné d’une femme de 22 ans, est interceptée par les fonctionnaires de Police.
Lors de cette interception, un fonctionnaire de la BRI a fait usage de son arme de service, visant le conducteur du véhicule. Ce dernier a été blessé, alors que la jeune femme assise à l’arrière, a été mortellement touchée.
Une femme de 22 ans décède : Que s’est-il passé ?
Lors de ce contrôle, le conducteur de la Peugeot 208 aurait délibérément foncé sur les fonctionnaires de Police, avant que l’un d’eux n’ouvre le feu. Le fonctionnaire ayant fait usage de son arme aurait été touché à la jambe, s’en suivant 2 jours d’ITT.
Le conducteur, touché au bras par le tir opéré par l’officier de Police, s’est vu prescrire 15 jours d’ITT.
La passagère, située à l’arrière est, quant à elle, décédée. Elle était la compagne du conducteur, et était inconnue des services de Police.
Un conducteur connu des services
Le conducteur de la Peugeot 208, un homme de 26 ans, né en 1996, est connu des services de Police.
Il a été conduit à l’hôpital afin d’être soigné, avant d’être placé en garde à vue.
La jeune femme autopsiée
Le corps de la jeune femme décédée a été examiné.
L’autopsie révèle qu’elle serait décédée des suites d’un traumatisme thoracique, avec un hémothorax droit majeur (trop de sang dans les poumons).
Il apparaît également que la balle aurait été retrouvée dans le corps, ayant perforé le diaphragme, le foie, le poumon droit, ainsi que le ventricule droit.
L’heure est aux enquêtes
2 enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Rennes :
- Violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, par personne dépositaire de l’autorité publique & violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique :
confiée à l’Inspection Générale de la Police Nationale, cette enquête devra déterminer les circonstances ayant amené le fonctionnaire à faire usage de son arme. - Tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique :
cette seconde enquête, confiée à la brigade criminelle de la Police Judiciaire de Rennes, devra faire toute la lumière sur les blessures constatées sur le fonctionnaire de Police.
Le fonctionnaire de la BRI auditionné
L’officier de Police ayant fait usage de son arme, a été auditionné dans un premier temps en tant que témoin. Il indique avoir été percuté au niveau de la jambe par le véhicule identifié comme une Peugeot 208, conduite par l’homme de 26 ans, blessé au bras par le tir du fonctionnaire de Police.
Le fonctionnaire indiquera, lors de cette première audition, avoir fait usage de son arme à une seule reprise, en vue de se protéger face au véhicule fonçant droit sur lui.
L’enquête pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, avance
Les premiers éléments de l’enquête permettent d’en savoir un peu plus sur les circonstances de ce drame.
Vers 1 heure du matin, le véhicule, une Peugeot 208, est intercepté une première fois.
Le fonctionnaire de Police demande au conducteur, arme au poing, de descendre de son véhicule.
Le conducteur refuse et redémarre à toute vitesse, fonçant vers le fonctionnaire de Police.
L’officier de Police tire une seule fois en direction du véhicule, au moment où celui-ci redémarre.
Le véhicule terminera sa course dans les véhicules de Police banalisés, formant un barrage.
Les dégâts occasionnés par ce choc attestent d’une cinétique importante, au moment dudit choc.
111 grammes de cocaïne ont été retrouvés, non loin du drame, représentant approximativement 10.000€ à la revente.
Un autre fonctionnaire de Police, présent sur les lieux lors de cette interception, atteste que ce sachet de drogue aurait été jeté depuis le véhicule, pendant la première interception.
Le fonctionnaire a été suspendu durant l’enquête de l’IGPN, et le conducteur placé en garde à vue, se terre dans le silence.